Organisation et dynamique de la structure

Le contexte des Services à la Personne se caractérise par un nombre globale d’heures facturées qui trouve fin 2016 des niveaux inférieurs à celui du premier trimestre 2014 avec un nombre d’entreprises agrées ou déclarées plus importante et donc une concurrence plus importante.

 

Source : http://www.entreprises.gouv.fr/services-a-la-personne/suivi-conjoncturel-du-secteur

 

Dans ce contexte, les organisations les plus importantes :

  • disposent d’une notoriété établie et sécurisante et d’un panel d’activités de SAP plus important mais avec des contraintes plus fortes (week-end, soir, astreintes),
  • de services supports (RH, Qualité, Responsable de secteur) plus nombreux, mieux structurés ouvrant des pistes potentielles d’évolution de métiers plus importantes,
  • utilisent des outils de gestion plus performants (ex : le Smartphone pour les déclarations d’heures),
  • utilisent et recrutent les trois catégories de personnel des accords de branche (agents à domicile, employé à domicile et auxiliaire de vie sociale) avec un nombre de temps plein important,
  • peuvent réfléchir à la création de fonctions de « tutorat » pour l’accompagnement et l’intégration de nouvelles salariées.

 

Alors que les plus jeunes structures travaillent sur leur développement avec:

  • des fonctions commerciales impliquant les intervenantes et des potentiels de développement ouverts mais risqués,
  • des organisations moins contraintes (1 seule catégorie d’activité avec une seule catégorie professionnelle, pas de week-end et peu de temps pleins) mais moins structurées.

Un besoin de «soupapes»...

   En synthèse, si les intervenantes expérimentées des structures de taille importante sont plutôt satisfaites de pouvoir accéder à des rémunérations supérieures avec un travail à temps plein et un salaire de catégorie C (Auxiliaire de Vie Sociale), elles ressentent fortement la fatigue liée à des plannings chargés et des cadences élevées. Les structures qui les emploient éprouvent des difficultés à les affecter à d’autres tâches, moins physiques, du fait d’un manque de personnel disponible et formé pour les activités agréées et parce que le modèle économique des SAP rend difficile l’emploi de ces professionnelles sur des activités faiblement tarifées.

   La taille des structures et l’existence éventuelle d’une « filière d’offres de services» (Aide à la Personne, Service à la Personne, Accueil de Jour Alzheimer, Insertion, Gestion de Tutelles et Curatelles, Crèche…) pourrait permettre d’envisager la possibilité d’organiser un  accompagnement du vieillissement des intervenantes à domicile vers des tâches différentes ou évolutives (notamment plus administratives) dans une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences mais les logiques métiers et le cloisonnement des organisations ne permettent pas encore ce type de trajectoire.

   Dans le même temps, si les intervenantes des structures en développement souhaiteraient pouvoir accéder à des rémunérations et des volumes d’heures plus importants avec des activités plus diversifiées, leurs plannings autour de 20 heures par semaine leur permettent d’avoir des rythmes de travail moins fatigants et leurs salaires en catégorie A rendent possible leur emploi sur des temps complémentaires de développement commercial (tractage).